Énergétique du trauma : deuxième partie

Publié le 3 juillet 2024 à 14:12

Nous avons vu précédemment l’importance de l’élément Eau et de l’élément Métal dans le syndrome de stress post-traumatique.

L’élément Eau, avec le Rein et la Vessie, est l’enfant de l’élément Métal, avec le Poumon et le Gros intestin. Si l’enfant est faible, la mère prend le relais pour le protéger. Nous avons également vu que les organes de l’élément Eau sont étroitement liés aux organes de l’élément Métal par la loi des temps d’opposition : le Rein est en opposition avec le Gros intestin. La Vessie avec les Poumons. L’énergie ne peut se trouver que dans l’un des deux organes reliés par le temps d’opposition correspondant.

Si le Rein est vide, le Gros intestin est plein. Si la Vessie est pleine, le Poumon est vide. Dans le cas d’un traumatisme, le méridien de la Vessie est plus que plein, avec de nombreux effets sur les Poumons et des effets directs sur la respiration.

Le Qi du poumon est affaibli, il stagne dans la cage thoracique et a tendance à remonter. La respiration sera superficielle et courte. Le corps reçoit ainsi moins d’énergie et la fatigue peut apparaître corrélée a une humeur dépressive, de la tristesse. Cette faiblesse du Poumon atteint la couche Wei Qi qui contrôle une partie de l’immunité physique et psychologique, la barrière cutanée est atteinte, le niveau de stress augmente et le sentiment de limites naturelles tend à disparaître.

Si par contre on tonifie l’énergie du Poumon, le méridien Vessie peut se détendre et avec lui le système nerveux sympathique. Les Reins vont en tirer partie puisque au sein d’un même élément l’énergie est soit dans un organe soit dans l’autre.

 

De plus en MTC il existe le concept du Po, l’Âme corporelle qui relie notre conscience à notre corps. En cas de traumatisme le principe de sidération est lié au détachement du Po entraînant un sentiment de dépersonnalisation, de perte de contact avec la réalité. Le Poumon abrite le Po, son affaiblissement va donc provoquer une déstabilisation du Po qui symbolise l’inconscient.

Plus les Reins sont faibles, plus le Gros Intestin va essayer de mettre en place des mécanismes de contrôle, son énergie augmente afin de ne pas perdre le contrôle.

 

Il y a donc pour le traumatisme, comme pour toute autre affection des racines et des branches. Le déséquilibre énergétique de base, les racines, affectent les éléments Eau et Métal. Les branches vont donc être les éléments restants Bois, Feu, Terre.

Le Bois est contrôlé par le Métal et nourri par l’Eau, dans un état d’équilibre le Bois est ancré dans les Reins. Hors si ils sont trop faibles, cette fonction d’ancrage n’est plus assurée, c’est de cela dont je vous parle en communication quand j’aborde un problème d’ancrage de votre animal. Le Foie abrite le Hun, l’Âme psychique, qui se retrouve alors en état d’errance. Le Hun guide la sensibilité émotive mais aussi notre perception des faits. Un déséquilibre du Hun entraîne un profond mal être, on ne se reconnaît plus et des troubles de la personnalité peuvent se manifester.

 

Le Bois va progressivement s’assécher, devenir « inflammable ». Tout comme le Cœur essentiellement Yang qui a besoin d’Eau pour éviter la surchauffe. L’Eau ne peut plus contrôler le Feu. Le Shen qui siège dans le Cœur est déséquilibré à son tour, avec apparition d’une émotivité excessive, d’excitation incontrôlée, de stress quotidien et d’angoisses. Imaginez sur un animal n’ayant pas les moyens de s’exprimer à quelle vitesse le processus va prendre de l’ampleur !

 

Un fort déséquilibre va se créer autour du centre, de l’élément Terre, le Bois va agresser la Terre qui va à son tour agresser l’Eau, pendant que le Feu va écraser le Métal puisqu’il est hors de contrôle. Les branches du traumatisme vont donc être très diverses et affecter l’ensemble du cycle. Toute la virtuosité du praticien sera de tenter de déterminer, avec l’aide du gardien et des indications subtiles de l’animal, quel est le déclencheur du trauma et par quel biais le rééquilibrage va pouvoir être le plus efficient possible.

 

Parc qu’encore une fois si la dynamique énergétique « racinaire » Eau/Métal va affecter tous les individus ayant vécu un processus traumatisant, l’expression individuelle sera différente, les symptômes se porteront plus facilement sur un élément en particulier en fonction du profil énergétique de l’animal, sa diathèse.

Il faut donc être en capacité de faire un pont entre logique et intuition, entre savoir et ressenti et ça on ne l’apprend pas en formation, on l’apprend après avoir passé du temps, beaucoup de temps, auprès des chevaux, en ayant soi même accepté de se débarrasser d’une barrière rationnelle qui ne repose que sur des concepts.

 

Le concept est nécessaire, il donne une cartographie et permet une orientation rapide, mais il n’est pas tout. La question inhérente à tout travail auprès des chevaux et de leur gardien est « Que dois-je mobiliser pour soutenir au mieux ceux qui s’adressent à moi ? », « Quelle sera pour lui la façon la plus facile de se livrer ? », « Quelle sera le chemin le plus impactant que je peux lui proposer ? ». Tout cela nécessite de mobiliser un corps et une âme, d’utiliser son esprit et son intuition.

Plus que jamais mettons nous au service d’un « Tout » pour proposer la véritable fusion des unités mentales et physiques au service du bien-être de l’animal.

 

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